Existence de Dieu

Prouver Dieu par la raison – Trouver la vraie religion

Jésus a-t-il institué un pape ?

Tout le monde sait que l’Église catholique est dirigée par l’évêque de Rome, qu’on appelle le pape.

D’où vient l’autorité du pape ?

Si l’on peut prouver qu’elle a été instituée par Jésus-Christ, on prouve du même coup que l’Église catholique est la véritable Église fondée par le Christ.

Or cela peut se prouver de façon très simple, en trois temps :

I. Jésus a spécialement choisi un de ses douze Apôtres, Simon-Pierre, et lui a donné la primauté sur les autres Apôtres.

II. Cet apôtre (Simon Pierre, ou saint Pierre) est mort évêque de Rome.

III. Les évêques de Rome qui ont succédé à saint Pierre lui ont succédé en même temps dans sa primauté.

Voyons ces trois points.

 

I. La primauté de Pierre

La Bible nous montre que Jésus a procédé par étapes, pour déléguer à Simon Pierre l’autorité sur son Église :

1) Dés leur première rencontre, Jésus donne à Simon un nom spécial, « Pierre », sans lui expliquer pourquoi (Jean I, 42).

2) Dans une deuxième étape, Jésus annonce à Simon-Pierre qu’il va lui donner une autorité spéciale (Mt XVI, 18-19).

3) Ensuite, il confirme cette annonce, au moment même où, pourtant, il prédit que Pierre le reniera trois fois  (Lc XXII, 31-34).

4) Il réalise sa promesse en octroyant l’autorité à Pierre (Jean XXI, 15-17).

5) De fait, nous constatons dans la Bible que Simon Pierre a exercé cette primauté parmi les Apôtres.

Détaillons.

 

1. — Jésus donne à Simon un nom nouveau et spécial : Pierre

Dès leur première rencontre, Jésus donne à Simon un nouveau nom : Pierre (Cephas, dans la langue que parlait Jésus, l’araméen).

« […] Jésus, l’ayant regardé, dit : Tu es Simon,  fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas ce qui signifie Pierre. » (Jean I, 42)

Ce nouveau nom n’est pas davantage expliqué. Il le sera dans la deuxième étape.

 

2. — Jésus annonce à l’apôtre Pierre qu’il lui confiera son Église

Dans la ville alors nommée “Césarée de Philippe” (ou Panéas, aujourd’hui Banias), Jésus annonce à l’apôtre Pierre qu’il lui donnera (les verbes sont au futur) une autorité spéciale :

« Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. » (Mt XVI, 18-19)

Cette annonce n’est encore qu’une promesse (Jésus dit qu’il donnera à Pierre une autorité spéciale, il ne la lui donne pas encore). Mais c’est une promesse très solennelle, car Jésus emploie trois images distinctes qui se renforcent :

a) la pierre

b) les clés

c) le pouvoir de lier.

a) La pierre. — Dans une construction, la pierre est le fondement qui garantit la stabilité et l’unité de l’ensemble. Ici, elle symbolise l’autorité (car dans une société, c’est l’autorité qui garantit la stabilité et l’unité). Jésus-Christ est lui-même la « pierre angulaire » (Marc XXI, 42 – I Co 10, 14 – I Pierre II, 4-8). C’est pourquoi, afin de montrer qu’il veut déléguer son autorité, il a lui-même donné le nom de Pierre à Simon, et, maintenant, il lui annonce : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. — Plus tard, Pierre, pour bien montrer qu’il n’est qu’un délégué, un vicaire, un second, une sorte de sous-pierre, insistera dans sa lettre aux Chrétiens (sa première épître) sur le fait que la pierre principale est le Christ (I Pierre II, 4-8).

[NB : certains protestants chicanent sur l’interprétation de cette phrase de Jésus, sous prétexte que le texte grec de l’évangile emploie deux mots légèrement différents pour dire : « Tu es Pierre (Petros : masculin) » et « sur cette pierre (Petra, féminin) ». C’est oublier que Jésus n’a pas prononcé cette phrase en grec, mais en araméen ! Nous n’avons plus l’original hébraïque de l’évangile de Matthieu (seulement la traduction grecque), mais nous savons que Jésus avait donné à Simon le nom de Cephas, qui, en araméen, signifie “pierre”. C’est donc ce mot qu’il a employé ici. Or le jeu de mots Pierre-pierre, qui est imparfait en grec ou latin (Petrus-petram), fonctionne parfaitement en araméen. Donc Jésus donne ici à Simon-Pierre l’explication du nouveau nom qu’il lui a donné lors de leur première rencontre (Jean I, 42). — D’ailleurs, tous les doutes sur le sens de ce passage s’évanouissent quand on regarde l’ensemble, puisque l’image de la pierre est renforcée par les deux autres : celle des clés et celle du pouvoir de délier.]

b) Les clés. — Avoir « les clés » d’une maison ou d’une cité, c’est en être le propriétaire ou l’autorité légitime. En matière religieuse, le Christ est le suprême détenteur des clés (Ap III, 7 – Mt XXIII, 13). — Mais là encore, il veut déléguer cette autorité à Pierre.

c) Le pouvoir de lier. — En hébreu, le « pouvoir de lier » désigne l’autorité. Pierre devra « lier et délier », c’est à dire suivant la façon de parler des Juifs, être législateur.

Jésus a donc annoncé de façon très solennelle à saint Pierre qu’il aurait une autorité spéciale dans son Église. Il l’a dit à trois reprises, en employant trois images différentes (la pierre, les clés, le pouvoir de lier), afin que cela soit très clair et incontestable.

 

3. — Jésus confirme cette fonction spéciale de Pierre

Jésus confirme cette fonction spéciale de Pierre en priant spécialement pour lui « afin que sa foi ne chancelle pas et qu’il fortifie les frères » (Luc XXII, 31-34). Or pourtant, au même moment, il annonce que Pierre le reniera trois fois. Ce n’est donc pas une grâce personnelle qu’il veut lui accorder, mais bien une fonction, une autorité, qui est indépendante des mérites personnels ou des défaillances de celui qui en est investi.

 

4. — Jésus donne à Pierre l’autorité promise

Jésus octroie l’autorité promise, en chargeant Pierre de paître le troupeau (tout le troupeau : non seulement les agneaux, mais aussi les brebis) :

« Jésus dit à Simon-Pierre : “Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ?” Il lui répondit: “Oui, Seigneur, vous savez que je vous aime.” Jésus lui dit : “Pais mes agneaux.” Il lui dit une seconde fois : “Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ?” Pierre lui répondit : ” Oui, Seigneur, vous savez bien que je vous aime.” Jésus lui dit: “Pais mes agneaux.” Il lui dit pour la troisième fois: “M’aimes-tu ?” et il lui répondit : “Seigneur, vous connaissez toutes choses, vous savez bien que je vous aime.” Jésus lui dit : “Pais mes brebis.” » (Jean XXI, 15-17).

On a ici l’étape définitive : après l’avoir promis, puis confirmé sa promesse, maintenant Jésus octroie le primat à Pierre.

Cette fois, il emploie l’image du pasteur. Or Jésus s’est désigné lui-même comme le Bon Pasteur (Jean X, 1-8) et il appelle sa communauté un troupeau (Luc XII, 32). Visiblement, c’est sa propre autorité qu’il entend déléguer à Pierre. Pierre devient le sous-Pasteur, celui qui dirige le troupeau au nom du Christ, et c’est pourquoi, dans sa première épître, il désignera Jésus comme le « suprême pasteur » (I Pierre V, 4).

 

5. — Pierre a exercé cette primauté parmi les Apôtres

Les Évangiles et les Actes des Apôtres montrent que Pierre a exercé cette primauté :

a) C’est dans la maison de Pierre que le Seigneur prend domicile (Marc I, 29). C’est dans sa barque qu’il prononce le mot significatif de « pêcheurs d’hommes » (Luc V, 10) ; c’est à la fois pour Pierre et pour lui-même qu’il paie le tribut du Temple (Mt XVII, 27) ; c’est à Pierre qu’il lave le premier les pieds (Jean XIII, 6) ; c’est à lui qu’il apparaît le premier parmi les Apôtres (Luc XXIV, 34).

 

b) Bien que Pierre n’ait pas été, chronologiquement, le premier apôtre à suivre Jésus, son nom figure toujours en tête dans les récits évangéliques, comme Judas (le traître) figure en dernier. Souvent on lit : « Pierre avec les onze » (Act II, 14), « Simon et ses compagnons » (Luc VIII, 45), etc.

 

c) Pierre est la personnalité dominante de la communauté chrétienne primitive : il organise l’élection du remplaçant de Judas (Act I, 15) ; il prononce le premier discours (Act II, 14) ; il opère le premier miracle (Act III, 6). Il est – comme déjà du temps de Jésus – le porte-parole (Act IV, 8). Il fait un voyage circulaire à travers toutes les communautés (Act IX, 32), et tranche la discussion au concile des Apôtres (Act XV, 7).

 

II. Pierre, premier évêque de Rome

Toute la Tradition affirme, depuis toujours, que Pierre mourut évêque de Rome (après avoir été évêque d’Antioche). La Bible ne le dit pas explicitement, mais elle le laisse entendre.

 

1. — Dans l’Écriture sainte

a) Luc ne mentionne pas le but du voyage de Pierre à Rome (Act XII, 17) pour ne pas éveiller l’attention des persécuteurs. Mais Pierre envoie ses salutations depuis Rome, désignée sous le nom mystérieux de « Babylone » (ville des idoles et de la luxure) : « L’Église de Babylone, élue comme vous, vous salue » (première Épître de Pierre V, 13).

b) Paul écrit aux chrétiens de Rome qu’il n’a pas voulu leur annoncer l’Évangile en un lieu où c’était déjà chose faite (Rom XV, 19-22 et XVI, 17). Or, Pierre est le seul Apôtre dont on signale la venue à Rome.

c) L’Apôtre saint Jean mentionne le crucifiement de Pierre comme un fait connu des chrétiens (Jean XXI, 18). Or Rome est le seul lieu revendiquant le martyre de Pierre.

 

2. — Le témoignage des premiers chrétiens

a) Clément de Rome († 97) écrit : « Pierre et Paul ont souffert parmi nous ».

b) Ignace d’Antioche († 107) écrit aux chrétiens de Rome : « Je ne vous commande pas comme Pierre et Paul ».

c) Au second siècle, le romain Gaïus affirme à un correspondant (Proclus) qu’il connaît le lieu de sépulture des Apôtres : « Que vous veniez au Vatican ou sur la voie d’Ostie, vous aurez sous les yeux les trophées des Apôtres fondateurs de notre Église ». Cela confirme ce que nous savons par ailleurs : l’apôtre Pierre a été crucifié dans le cirque de Néron, sur le mont Vatican (une des 7 collines de Rome), tandis que l’apôtre Paul a été décapité tout près de Rome, sur la voie d’Ostie (sans doute en l’an 67).

d) Origène écrit : « Pierre fut crucifié à Rome la tête en bas ».

e) Eusèbe de Césarée et Jérôme prouvent à grand renfort de documents que la primitive Église était absolument certaine du séjour et du martyre de Pierre à Rome (Histoire ecclésiastique, II, 25, 8 et V, 28).

f) C’est seulement dans les temps modernes, et surtout parmi les adeptes du protestantisme libéral, que l’on chercha, pour attaquer l’Église catholique, à mettre en doute le séjour et le martyre de saint Pierre à Rome. Mais finalement, même l’exégète protestant Oscar Cullmann dut reconnaître qu’ils sont « quasi-certains ».

 

3. — Les travaux des archéologues et des historiens

Depuis toujours, on sait que saint Pierre est mort à Rome. Depuis toujours on vient en pèlerinage à Rome (et nulle part ailleurs) pour honorer le chef des Apôtres. Sur ce point, la tradition historique est unanime et constante.

Le fait était donc déjà certain, mais les fouilles archéologiques réalisées au 20e siècle en ont fourni une nouvelle confirmation.

En 1942, l’archéologue italienne Margherita Guarducci, qui mène les fouilles sous la Basilique Saint-Pierre du Vatican, y trouve les traces de la sépulture de saint Pierre. (Voir son magistral ouvrage : The tomb of St Peter [Hawthorn Books, 1960] – Ou bien : Le reliquie di Pietro in Vaticano sotto la Confessione della Basilica vaticana : una messa a punto [Roma , Coletti, 1967 / Ist. Poligrafico dello Stato, 1995].)

Par ailleurs, Margherita Guarducci a essayé de préciser la date précise du martyre de saint Pierre. Sur ce point, les historiens hésitent entre deux dates : l’an 64 ou l’an 67.

Margherita Guarducci avance la date du 13 octobre 64, (dans le Cirque de Néron, au pied du Mont Vatican), en s’appuyant sur les faits suivants :

a) Le livre des Annales de l’historien romain Tacite raconte l’incendie de Rome et la persécution des chrétiens aux chapitres 38 à 44. Tacite est formel : la persécution des Chrétiens est placée dans l’année 64. La chose est certaine, car nous connaissons les noms des deux consuls et cela permet de dater précisément. L’incendie de Rome se déclenche dans la nuit du 18 au 19 juillet 64. Il ne s’éteint que le 28 juillet (10 jours d’incendie). Tous les quartiers populaires, les bas quartiers, sont brûlés.

b) L’incendie a traversé le Tibre et a endommagé très gravement le Circus Maximus qui est au pied du Palatin. Point important, car c’est là qu’ont lieu la plupart des exécutions publiques de martyrs chrétiens (sauf quand il est inutilisable, pour cause d’incendie, de crue du Tibre, ou autre).

c) Aussitôt après l’incendie, on offre des sacrifices pour apaiser les dieux, mais la révolte gronde. Tacite explique que Néron est obligé de désigner ce que nous nommerions un “bouc émissaire” : les Chrétiens. Les Chrétiens sont donc arrêtés et livrés à des atrocités sans nom (qui, visiblement, touchent le cœur de Tacite, qui méprise pourtant les Chrétiens).

d) Fin juillet 64, on commence à restaurer. Or Tacite est très précis : dès 65 le Circus Maximus est à nouveau en service. Entre temps, c’est à dire entre septembre et novembre 64 (car il n’y a pas de jeux en hiver), les jeux du cirque – et les exécutions de chrétiens – ont lieu dans le Cirque de Néron, sur le mont Vatican (une des 7 collines de Rome).

e) Pierre, qui a été enseveli au Vatican, près du Cirque de Néron, a donc été martyrisé à l’automne 64.

f) Une autre source permet d’aller plus loin : un texte apocryphe intitulé L’Ascension d’Isaïe. Ce texte prophétise de façon fictive (a posteriori) la mort de Pierre, et il fournit ce détail : Néron est mort trois ans, sept mois et vingt sept jours après la mort de Pierre. Or Néron s’est suicidé le 9 juin 68. Si l’on compte à partir de cette date, 3 ans, sept mois et 27 jours, on arrive au 13 octobre 64.

e) On rejoint ici un dernier élément de confirmation : il y avait justement, chaque année, de solennels jeux du cirque organisés le 13 octobre, parce que c’était l’anniversaire de l’accession au trône de Néron…

On voit qu’un ensemble de faits convergents, mentionnés par des auteurs et des textes de l’époque, tend à indiquer que Pierre a été martyrisé le 13 octobre 64, dans le Cirque de Néron (au pied de la colline du Vatican).

Mais la date est secondaire. Le point important est que Pierre a toujours été honoré en cet endroit par les chrétiens, et que, au 20e siècle, on a retrouvé sa sépulture dans le cimetière qui est juste au-dessus du cirque du Vatican.

 

III. Primauté de l’Église de Rome

Parmi les églises chrétiennes qui surgissent de tous côtés, celle de Rome prend dès l’origine une place particulière. Son évêque dirige en même temps l’Église entière. Si cette centralisation n’est pas aussi forte qu’aujourd’hui, en raison de la distance et de la difficulté relative des communications à cette époque, le premier rang de l’évêque de Rome n’en paraît pas moins évident.

 

1. — Témoignage des premiers chrétiens

a) Au début du deuxième siècle, saint Ignace d’Antioche écrivant à l’Église de Rome, la salue comme « la présidente de la fraternité chrétienne ».

b) Irénée (vers 200) l’appelle « l’Église fondée à Rome par les deux illustres Apôtres Pierre et Paul », « la plus grande, la plus ancienne et la plus connue, car toute Église, c’est-à-dire les croyants de partout, doit être en accord avec elle à cause de sa prééminence particulière. C’est en elle que la tradition apostolique s’est toujours conservée pure » ; et Irénée cite la liste des évêques de Rome, depuis « les bienheureux Apôtres » jusqu’à « Éleuthère, leur douzième successeur ».

c) Hégésippe (115-180) vient à Rome pour apprendre la véritable tradition de foi.

 

2. — Les premiers évêques de Rome exercent cette primauté

Les évêques de Rome font acte d’autorité.

a) Du vivant même de l’Apôtre saint Jean, qui habite tout proche, l’évêque Clément de Rome († 97) apaise une querelle à Corinthe.

b) Vers 160, Polycarpe, évêque de Smyrne, vient à Rome traiter avec l’évêque de la Ville, Anicet, de la date de la fête de Pâques.

c) Vers 190, l’évêque d’Éphèse confère avec le pape Victor Ier  qui, toujours à propos de la date de Pâques, menaçait d’excommunication les Asiates.

 

3. — Les évêques de Rome défendent la foi

Les évêques de Rome emploient leur autorité contre les hérésies.

a) Le pape Calixte Ier (217-222) exclut de l’Église l’hérétique Sabellius.

b) Corneille (250-253) condamne le novatianisme.

c) Le pape Étienne Ier (254-257) demande aux Églises d’Afrique de reconnaître pour valide le baptême administré par les apostats.

d) Innocent Ier condamne le pélagianisme ; Célestin Ier, le nestorianisme, Léon Ier, le monophysisme.

 

4. — Les Pères de l’Église affirment l’autorité du pape

a) Tertullien (mort en 220) reconnaît l’autorité doctrinale de Rome : « Si l’Italie est dans ton voisinage, tu as Rome d’où nous vient, à nous aussi, en Afrique, l’autorité doctrinale. »

b) Cyprien de Carthage (mort en 258) appelle l’Église romaine « Mère et racine de l’Église catholique » (= universelle), « le lieu de Pierre », « l’Église principale, le point de départ de l’unité épiscopale », chez les croyants de laquelle « l’erreur ne peut trouver accès ».

c) Le concile d’Éphèse (431) déclare : « Saint Pierre continue de vivre dans ses successeurs et exerce son pouvoir jusqu’à ce temps et toujours. »

d) Lors du concile de Chalcédoine (451), les évêques répondent à une lettre encyclique du pape Léon Ier par cette exclamation : « Pierre a parlé par la bouche de Léon ! »

e) Saint Ambroise (340-397) déclare : « Là où est Pierre, là est l’Église. » (Ubi Petrus, ibi Ecclesia.)

f) Saint Augustin (354-430) dit de l’Église romaine : « En elle a toujours existé la préséance de la chaire apostolique. »

 

Triple conclusion.

1. Parmi les Apôtres et leurs successeurs (les évêques), Jésus-Christ a établi un chef : saint Pierre et ses successeurs (les évêques de Rome, qui portent aujourd’hui le nom de « papes »).

2. Même si elle ne s’exerçait pas de la même façon qu’aujourd’hui (il n’y avait pas d’administration centralisée), cette autorité de l’évêque de Rome a été reconnue dès le début par toute l’Église.

3. La véritable église du Christ est celle qui est dirigée par le successeur de saint Pierre : le pape.

Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église. (Mt XVI, 18)

[D’après Zenetti, Apologétique de poche.]