Existence de Dieu

Prouver Dieu par la raison – Trouver la vraie religion

La résurrection de Jésus

Jésus s’est présenté comme le grand envoyé de Dieu.

Mais il ne suffit pas de dire qu’on est envoyé de Dieu (Mahomet aussi s’est dit envoyé de Dieu, ou bien Joseph Smith, fondateur des Mormons). Il faut le prouver.

Pour prouver sa mission divine, Jésus a fait des miracles (= des actions dépassant tellement les forces humaines qu’une intervention de Dieu est manifeste). C’est à cause de ces miracles que ses disciples ont cru en lui, comme ils en ont témoigné dans les Évangiles. Ses ennemis, eux, l’accusaient d’utiliser la magie (= les forces démoniaques). Cette accusation (qu’on trouve dans certains écrits des juifs hostiles à Jésus) prouve que Jésus a réellement fait des choses extraordinaires.

Le plus éclatant miracle de Jésus, c’est sa propre résurrection. Dieu seul peut ressusciter un mort. Si donc nous prouvons que cette résurrection a bien eu lieu, alors Jésus-Christ est incontestablement le grand Envoyé de Dieu.

Or l’histoire prouve très nettement que : 1) Jésus est mort crucifié ; 2) son corps a disparu du tombeau ; 3) de nombreux témoins ont affirmé l’avoir revu vivant, ressuscité ; 4) ces témoins sont dignes de foi.

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Résurrection1a

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Résurrection-2b Résurrection-3a Résurrection-3b Résurrection-4a Résurrection-4b

Pour aller plus loin :

Albert Franck-Duquesne a écrit un texte faisant le point sur les preuves de la résurrection de Jésus : La résurrection de Jésus-Christ et la critique rationaliste.

 

Jésus a-t-il institué un pape ?

Tout le monde sait que l’Église catholique est dirigée par l’évêque de Rome, qu’on appelle le pape.

D’où vient l’autorité du pape ?

Si l’on peut prouver qu’elle a été instituée par Jésus-Christ, on prouve du même coup que l’Église catholique est la véritable Église fondée par le Christ.

Or cela peut se prouver de façon très simple, en trois temps :

I. Jésus a spécialement choisi un de ses douze Apôtres, Simon-Pierre, et lui a donné la primauté sur les autres Apôtres.

II. Cet apôtre (Simon Pierre, ou saint Pierre) est mort évêque de Rome.

III. Les évêques de Rome qui ont succédé à saint Pierre lui ont succédé en même temps dans sa primauté.

Voyons ces trois points.

 

I. La primauté de Pierre

La Bible nous montre que Jésus a procédé par étapes, pour déléguer à Simon Pierre l’autorité sur son Église :

1) Dés leur première rencontre, Jésus donne à Simon un nom spécial, « Pierre », sans lui expliquer pourquoi (Jean I, 42).

2) Dans une deuxième étape, Jésus annonce à Simon-Pierre qu’il va lui donner une autorité spéciale (Mt XVI, 18-19).

3) Ensuite, il confirme cette annonce, au moment même où, pourtant, il prédit que Pierre le reniera trois fois  (Lc XXII, 31-34).

4) Il réalise sa promesse en octroyant l’autorité à Pierre (Jean XXI, 15-17).

5) De fait, nous constatons dans la Bible que Simon Pierre a exercé cette primauté parmi les Apôtres.

Détaillons.

 

1. — Jésus donne à Simon un nom nouveau et spécial : Pierre

Dès leur première rencontre, Jésus donne à Simon un nouveau nom : Pierre (Cephas, dans la langue que parlait Jésus, l’araméen).

« […] Jésus, l’ayant regardé, dit : Tu es Simon,  fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas ce qui signifie Pierre. » (Jean I, 42)

Ce nouveau nom n’est pas davantage expliqué. Il le sera dans la deuxième étape.

 

2. — Jésus annonce à l’apôtre Pierre qu’il lui confiera son Église

Dans la ville alors nommée “Césarée de Philippe” (ou Panéas, aujourd’hui Banias), Jésus annonce à l’apôtre Pierre qu’il lui donnera (les verbes sont au futur) une autorité spéciale :

« Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. » (Mt XVI, 18-19)

Cette annonce n’est encore qu’une promesse (Jésus dit qu’il donnera à Pierre une autorité spéciale, il ne la lui donne pas encore). Mais c’est une promesse très solennelle, car Jésus emploie trois images distinctes qui se renforcent :

a) la pierre

b) les clés

c) le pouvoir de lier.

a) La pierre. — Dans une construction, la pierre est le fondement qui garantit la stabilité et l’unité de l’ensemble. Ici, elle symbolise l’autorité (car dans une société, c’est l’autorité qui garantit la stabilité et l’unité). Jésus-Christ est lui-même la « pierre angulaire » (Marc XXI, 42 – I Co 10, 14 – I Pierre II, 4-8). C’est pourquoi, afin de montrer qu’il veut déléguer son autorité, il a lui-même donné le nom de Pierre à Simon, et, maintenant, il lui annonce : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. — Plus tard, Pierre, pour bien montrer qu’il n’est qu’un délégué, un vicaire, un second, une sorte de sous-pierre, insistera dans sa lettre aux Chrétiens (sa première épître) sur le fait que la pierre principale est le Christ (I Pierre II, 4-8).

[NB : certains protestants chicanent sur l’interprétation de cette phrase de Jésus, sous prétexte que le texte grec de l’évangile emploie deux mots légèrement différents pour dire : « Tu es Pierre (Petros : masculin) » et « sur cette pierre (Petra, féminin) ». C’est oublier que Jésus n’a pas prononcé cette phrase en grec, mais en araméen ! Nous n’avons plus l’original hébraïque de l’évangile de Matthieu (seulement la traduction grecque), mais nous savons que Jésus avait donné à Simon le nom de Cephas, qui, en araméen, signifie “pierre”. C’est donc ce mot qu’il a employé ici. Or le jeu de mots Pierre-pierre, qui est imparfait en grec ou latin (Petrus-petram), fonctionne parfaitement en araméen. Donc Jésus donne ici à Simon-Pierre l’explication du nouveau nom qu’il lui a donné lors de leur première rencontre (Jean I, 42). — D’ailleurs, tous les doutes sur le sens de ce passage s’évanouissent quand on regarde l’ensemble, puisque l’image de la pierre est renforcée par les deux autres : celle des clés et celle du pouvoir de délier.]

b) Les clés. — Avoir « les clés » d’une maison ou d’une cité, c’est en être le propriétaire ou l’autorité légitime. En matière religieuse, le Christ est le suprême détenteur des clés (Ap III, 7 – Mt XXIII, 13). — Mais là encore, il veut déléguer cette autorité à Pierre.

c) Le pouvoir de lier. — En hébreu, le « pouvoir de lier » désigne l’autorité. Pierre devra « lier et délier », c’est à dire suivant la façon de parler des Juifs, être législateur.

Jésus a donc annoncé de façon très solennelle à saint Pierre qu’il aurait une autorité spéciale dans son Église. Il l’a dit à trois reprises, en employant trois images différentes (la pierre, les clés, le pouvoir de lier), afin que cela soit très clair et incontestable.

 

3. — Jésus confirme cette fonction spéciale de Pierre

Jésus confirme cette fonction spéciale de Pierre en priant spécialement pour lui « afin que sa foi ne chancelle pas et qu’il fortifie les frères » (Luc XXII, 31-34). Or pourtant, au même moment, il annonce que Pierre le reniera trois fois. Ce n’est donc pas une grâce personnelle qu’il veut lui accorder, mais bien une fonction, une autorité, qui est indépendante des mérites personnels ou des défaillances de celui qui en est investi.

 

4. — Jésus donne à Pierre l’autorité promise

Jésus octroie l’autorité promise, en chargeant Pierre de paître le troupeau (tout le troupeau : non seulement les agneaux, mais aussi les brebis) :

« Jésus dit à Simon-Pierre : “Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ?” Il lui répondit: “Oui, Seigneur, vous savez que je vous aime.” Jésus lui dit : “Pais mes agneaux.” Il lui dit une seconde fois : “Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ?” Pierre lui répondit : ” Oui, Seigneur, vous savez bien que je vous aime.” Jésus lui dit: “Pais mes agneaux.” Il lui dit pour la troisième fois: “M’aimes-tu ?” et il lui répondit : “Seigneur, vous connaissez toutes choses, vous savez bien que je vous aime.” Jésus lui dit : “Pais mes brebis.” » (Jean XXI, 15-17).

On a ici l’étape définitive : après l’avoir promis, puis confirmé sa promesse, maintenant Jésus octroie le primat à Pierre.

Cette fois, il emploie l’image du pasteur. Or Jésus s’est désigné lui-même comme le Bon Pasteur (Jean X, 1-8) et il appelle sa communauté un troupeau (Luc XII, 32). Visiblement, c’est sa propre autorité qu’il entend déléguer à Pierre. Pierre devient le sous-Pasteur, celui qui dirige le troupeau au nom du Christ, et c’est pourquoi, dans sa première épître, il désignera Jésus comme le « suprême pasteur » (I Pierre V, 4).

 

5. — Pierre a exercé cette primauté parmi les Apôtres

Les Évangiles et les Actes des Apôtres montrent que Pierre a exercé cette primauté :

a) C’est dans la maison de Pierre que le Seigneur prend domicile (Marc I, 29). C’est dans sa barque qu’il prononce le mot significatif de « pêcheurs d’hommes » (Luc V, 10) ; c’est à la fois pour Pierre et pour lui-même qu’il paie le tribut du Temple (Mt XVII, 27) ; c’est à Pierre qu’il lave le premier les pieds (Jean XIII, 6) ; c’est à lui qu’il apparaît le premier parmi les Apôtres (Luc XXIV, 34).

 

b) Bien que Pierre n’ait pas été, chronologiquement, le premier apôtre à suivre Jésus, son nom figure toujours en tête dans les récits évangéliques, comme Judas (le traître) figure en dernier. Souvent on lit : « Pierre avec les onze » (Act II, 14), « Simon et ses compagnons » (Luc VIII, 45), etc.

 

c) Pierre est la personnalité dominante de la communauté chrétienne primitive : il organise l’élection du remplaçant de Judas (Act I, 15) ; il prononce le premier discours (Act II, 14) ; il opère le premier miracle (Act III, 6). Il est – comme déjà du temps de Jésus – le porte-parole (Act IV, 8). Il fait un voyage circulaire à travers toutes les communautés (Act IX, 32), et tranche la discussion au concile des Apôtres (Act XV, 7).

 

II. Pierre, premier évêque de Rome

Toute la Tradition affirme, depuis toujours, que Pierre mourut évêque de Rome (après avoir été évêque d’Antioche). La Bible ne le dit pas explicitement, mais elle le laisse entendre.

 

1. — Dans l’Écriture sainte

a) Luc ne mentionne pas le but du voyage de Pierre à Rome (Act XII, 17) pour ne pas éveiller l’attention des persécuteurs. Mais Pierre envoie ses salutations depuis Rome, désignée sous le nom mystérieux de « Babylone » (ville des idoles et de la luxure) : « L’Église de Babylone, élue comme vous, vous salue » (première Épître de Pierre V, 13).

b) Paul écrit aux chrétiens de Rome qu’il n’a pas voulu leur annoncer l’Évangile en un lieu où c’était déjà chose faite (Rom XV, 19-22 et XVI, 17). Or, Pierre est le seul Apôtre dont on signale la venue à Rome.

c) L’Apôtre saint Jean mentionne le crucifiement de Pierre comme un fait connu des chrétiens (Jean XXI, 18). Or Rome est le seul lieu revendiquant le martyre de Pierre.

 

2. — Le témoignage des premiers chrétiens

a) Clément de Rome († 97) écrit : « Pierre et Paul ont souffert parmi nous ».

b) Ignace d’Antioche († 107) écrit aux chrétiens de Rome : « Je ne vous commande pas comme Pierre et Paul ».

c) Au second siècle, le romain Gaïus affirme à un correspondant (Proclus) qu’il connaît le lieu de sépulture des Apôtres : « Que vous veniez au Vatican ou sur la voie d’Ostie, vous aurez sous les yeux les trophées des Apôtres fondateurs de notre Église ». Cela confirme ce que nous savons par ailleurs : l’apôtre Pierre a été crucifié dans le cirque de Néron, sur le mont Vatican (une des 7 collines de Rome), tandis que l’apôtre Paul a été décapité tout près de Rome, sur la voie d’Ostie (sans doute en l’an 67).

d) Origène écrit : « Pierre fut crucifié à Rome la tête en bas ».

e) Eusèbe de Césarée et Jérôme prouvent à grand renfort de documents que la primitive Église était absolument certaine du séjour et du martyre de Pierre à Rome (Histoire ecclésiastique, II, 25, 8 et V, 28).

f) C’est seulement dans les temps modernes, et surtout parmi les adeptes du protestantisme libéral, que l’on chercha, pour attaquer l’Église catholique, à mettre en doute le séjour et le martyre de saint Pierre à Rome. Mais finalement, même l’exégète protestant Oscar Cullmann dut reconnaître qu’ils sont « quasi-certains ».

 

3. — Les travaux des archéologues et des historiens

Depuis toujours, on sait que saint Pierre est mort à Rome. Depuis toujours on vient en pèlerinage à Rome (et nulle part ailleurs) pour honorer le chef des Apôtres. Sur ce point, la tradition historique est unanime et constante.

Le fait était donc déjà certain, mais les fouilles archéologiques réalisées au 20e siècle en ont fourni une nouvelle confirmation.

En 1942, l’archéologue italienne Margherita Guarducci, qui mène les fouilles sous la Basilique Saint-Pierre du Vatican, y trouve les traces de la sépulture de saint Pierre. (Voir son magistral ouvrage : The tomb of St Peter [Hawthorn Books, 1960] – Ou bien : Le reliquie di Pietro in Vaticano sotto la Confessione della Basilica vaticana : una messa a punto [Roma , Coletti, 1967 / Ist. Poligrafico dello Stato, 1995].)

Par ailleurs, Margherita Guarducci a essayé de préciser la date précise du martyre de saint Pierre. Sur ce point, les historiens hésitent entre deux dates : l’an 64 ou l’an 67.

Margherita Guarducci avance la date du 13 octobre 64, (dans le Cirque de Néron, au pied du Mont Vatican), en s’appuyant sur les faits suivants :

a) Le livre des Annales de l’historien romain Tacite raconte l’incendie de Rome et la persécution des chrétiens aux chapitres 38 à 44. Tacite est formel : la persécution des Chrétiens est placée dans l’année 64. La chose est certaine, car nous connaissons les noms des deux consuls et cela permet de dater précisément. L’incendie de Rome se déclenche dans la nuit du 18 au 19 juillet 64. Il ne s’éteint que le 28 juillet (10 jours d’incendie). Tous les quartiers populaires, les bas quartiers, sont brûlés.

b) L’incendie a traversé le Tibre et a endommagé très gravement le Circus Maximus qui est au pied du Palatin. Point important, car c’est là qu’ont lieu la plupart des exécutions publiques de martyrs chrétiens (sauf quand il est inutilisable, pour cause d’incendie, de crue du Tibre, ou autre).

c) Aussitôt après l’incendie, on offre des sacrifices pour apaiser les dieux, mais la révolte gronde. Tacite explique que Néron est obligé de désigner ce que nous nommerions un “bouc émissaire” : les Chrétiens. Les Chrétiens sont donc arrêtés et livrés à des atrocités sans nom (qui, visiblement, touchent le cœur de Tacite, qui méprise pourtant les Chrétiens).

d) Fin juillet 64, on commence à restaurer. Or Tacite est très précis : dès 65 le Circus Maximus est à nouveau en service. Entre temps, c’est à dire entre septembre et novembre 64 (car il n’y a pas de jeux en hiver), les jeux du cirque – et les exécutions de chrétiens – ont lieu dans le Cirque de Néron, sur le mont Vatican (une des 7 collines de Rome).

e) Pierre, qui a été enseveli au Vatican, près du Cirque de Néron, a donc été martyrisé à l’automne 64.

f) Une autre source permet d’aller plus loin : un texte apocryphe intitulé L’Ascension d’Isaïe. Ce texte prophétise de façon fictive (a posteriori) la mort de Pierre, et il fournit ce détail : Néron est mort trois ans, sept mois et vingt sept jours après la mort de Pierre. Or Néron s’est suicidé le 9 juin 68. Si l’on compte à partir de cette date, 3 ans, sept mois et 27 jours, on arrive au 13 octobre 64.

e) On rejoint ici un dernier élément de confirmation : il y avait justement, chaque année, de solennels jeux du cirque organisés le 13 octobre, parce que c’était l’anniversaire de l’accession au trône de Néron…

On voit qu’un ensemble de faits convergents, mentionnés par des auteurs et des textes de l’époque, tend à indiquer que Pierre a été martyrisé le 13 octobre 64, dans le Cirque de Néron (au pied de la colline du Vatican).

Mais la date est secondaire. Le point important est que Pierre a toujours été honoré en cet endroit par les chrétiens, et que, au 20e siècle, on a retrouvé sa sépulture dans le cimetière qui est juste au-dessus du cirque du Vatican.

 

III. Primauté de l’Église de Rome

Parmi les églises chrétiennes qui surgissent de tous côtés, celle de Rome prend dès l’origine une place particulière. Son évêque dirige en même temps l’Église entière. Si cette centralisation n’est pas aussi forte qu’aujourd’hui, en raison de la distance et de la difficulté relative des communications à cette époque, le premier rang de l’évêque de Rome n’en paraît pas moins évident.

 

1. — Témoignage des premiers chrétiens

a) Au début du deuxième siècle, saint Ignace d’Antioche écrivant à l’Église de Rome, la salue comme « la présidente de la fraternité chrétienne ».

b) Irénée (vers 200) l’appelle « l’Église fondée à Rome par les deux illustres Apôtres Pierre et Paul », « la plus grande, la plus ancienne et la plus connue, car toute Église, c’est-à-dire les croyants de partout, doit être en accord avec elle à cause de sa prééminence particulière. C’est en elle que la tradition apostolique s’est toujours conservée pure » ; et Irénée cite la liste des évêques de Rome, depuis « les bienheureux Apôtres » jusqu’à « Éleuthère, leur douzième successeur ».

c) Hégésippe (115-180) vient à Rome pour apprendre la véritable tradition de foi.

 

2. — Les premiers évêques de Rome exercent cette primauté

Les évêques de Rome font acte d’autorité.

a) Du vivant même de l’Apôtre saint Jean, qui habite tout proche, l’évêque Clément de Rome († 97) apaise une querelle à Corinthe.

b) Vers 160, Polycarpe, évêque de Smyrne, vient à Rome traiter avec l’évêque de la Ville, Anicet, de la date de la fête de Pâques.

c) Vers 190, l’évêque d’Éphèse confère avec le pape Victor Ier  qui, toujours à propos de la date de Pâques, menaçait d’excommunication les Asiates.

 

3. — Les évêques de Rome défendent la foi

Les évêques de Rome emploient leur autorité contre les hérésies.

a) Le pape Calixte Ier (217-222) exclut de l’Église l’hérétique Sabellius.

b) Corneille (250-253) condamne le novatianisme.

c) Le pape Étienne Ier (254-257) demande aux Églises d’Afrique de reconnaître pour valide le baptême administré par les apostats.

d) Innocent Ier condamne le pélagianisme ; Célestin Ier, le nestorianisme, Léon Ier, le monophysisme.

 

4. — Les Pères de l’Église affirment l’autorité du pape

a) Tertullien (mort en 220) reconnaît l’autorité doctrinale de Rome : « Si l’Italie est dans ton voisinage, tu as Rome d’où nous vient, à nous aussi, en Afrique, l’autorité doctrinale. »

b) Cyprien de Carthage (mort en 258) appelle l’Église romaine « Mère et racine de l’Église catholique » (= universelle), « le lieu de Pierre », « l’Église principale, le point de départ de l’unité épiscopale », chez les croyants de laquelle « l’erreur ne peut trouver accès ».

c) Le concile d’Éphèse (431) déclare : « Saint Pierre continue de vivre dans ses successeurs et exerce son pouvoir jusqu’à ce temps et toujours. »

d) Lors du concile de Chalcédoine (451), les évêques répondent à une lettre encyclique du pape Léon Ier par cette exclamation : « Pierre a parlé par la bouche de Léon ! »

e) Saint Ambroise (340-397) déclare : « Là où est Pierre, là est l’Église. » (Ubi Petrus, ibi Ecclesia.)

f) Saint Augustin (354-430) dit de l’Église romaine : « En elle a toujours existé la préséance de la chaire apostolique. »

 

Triple conclusion.

1. Parmi les Apôtres et leurs successeurs (les évêques), Jésus-Christ a établi un chef : saint Pierre et ses successeurs (les évêques de Rome, qui portent aujourd’hui le nom de « papes »).

2. Même si elle ne s’exerçait pas de la même façon qu’aujourd’hui (il n’y avait pas d’administration centralisée), cette autorité de l’évêque de Rome a été reconnue dès le début par toute l’Église.

3. La véritable église du Christ est celle qui est dirigée par le successeur de saint Pierre : le pape.

Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église. (Mt XVI, 18)

[D’après Zenetti, Apologétique de poche.]

Peut-on être chrétien sans l’Église ?

Beaucoup de gens prétendent « croire au Christ », mais refusent d’admettre l’Église. Ils la considèrent comme une institution purement humaine. Ils pensent qu’on peut être chrétien sans appartenir à une église. Ils diront facilement : « Le Christ n’a certainement pas eu l’idée de faire dispenser sa doctrine par des fonctionnaires et des organismes ecclésiastiques. »

Mais on peut prouver que le Christ a voulu établir une Église.

Cette Église est composée d’hommes (avec leurs qualités et leurs défauts) et elle peut donc, parfois, apparaître décevante (« Partout où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie », disait Montaigne), mais elle a été fondée par le Christ. Il l’a chargée – et elle seule – d’annoncer sa doctrine et de procurer le salut.

 

I. — Une Église annoncée et préparée dès l’ancien Testament

Toute une série de prophètes ont annoncé la venue du Messie : Jésus.

Ils ont aussi annoncé l’Église que Jésus devait fonder.

 

1. Les prophètes ont annoncé une société religieuse dirigée par le Messie (le “Royaume de Dieu“)

a) Les prophètes de l’Ancien Testament avaient annoncé pour le temps du Messie un nouveau Royaume de Dieu qui devait embrasser tous les peuples (Isaïe II, 2-4 ; Isaïe LX ; Michée IV, 1-3).

b) Or Jésus prêche ce royaume messianique : le Royaume de Dieu, qu’il appelle aussi le Royaume des cieux (Mt IV, 17). Ses miracles manifestent l’arrivée du Royaume de Dieu (Mt XII, 28). Ses paraboles décrivent ce royaume (qui n’est pas exactement ce que certains Juifs s’étaient imaginé).

c) D’abord, le Royaume de Dieu annoncé par le Christ ne doit pas être réservé strictement au peuple juif ; il doit être vaste comme le monde. Dans la Parabole du semeur, Jésus dit que « le champ, c’est le monde » (Mt XIII, 38). Le Seigneur envoie des messagers aux gens qui se trouvent « dans les places et dans les rues, sur les chemins et le long des clôtures » (Luc XIV, 21-23). Les invités viendront « du Levant au couchant » (Mt VIII, 11). Le Seigneur envoie ses disciples jusqu’aux extrémités de la terre et jusqu’à la fin des temps (Mt XXVIII, 19).

 

2. Un royaume à la fois intérieur et extérieur

Le Royaume de Dieu ou « royaume des cieux » offre un aspect extérieur et un aspect intérieur :

a) Les conditions pour entrer dans ce Royaume sont à la fois intérieures (la foi, qui est spirituelle) et extérieures  (le baptême, qui est un rite sensible) : Jean III, 16 ; III, 5-8.

b) Le Royaume est un mystère (Mt XI, 25) mais il doit être confessé publiquement devant les hommes (Mt X, 32).

c) C’est une communauté intérieure et spirituelle (Luc 17, 21) et c’est pourtant « une ville sur la montagne  », visible à tous (Mt V, 14).

 

3. Ce royaume, c’est l’Église !

Plusieurs fois le Christ appelle ce Royaume de Dieu “Église” :

a) Déjà dans la Bible, avant Jésus, le mot hébreu “quahâl” signifiait “assemblée” (“Quéhal Yahvé” = peuple de Dieu).

b) Les traductions grecques de la Bible rendaient ce mot hébreu par “Ekklesia” (du verbe ekkalein = convoquer). Par ce terme politique qui signifiait la communauté des “convoqués” (c’est-à-dire les citoyens électeurs de la cité grecque invités à l’assemblée par le héraut) on désignait le peuple de Dieu : des « appelés ».

c) C’est ainsi que le Christ emploie le mot « Église », en déclarant : « Sur cette pierre je bâtirai mon Église » (Mt XVI, 18). De même qu’il y avait avant Jésus, dans l’Ancien Testament, le Peuple de Dieu (= le peuple juif), le Christ veut constituer son Peuple, son Église (mais qui s’étend désormais à toutes les nations, et plus seulement aux Juifs).

d) Le Christ emploie le mot « Église » une autre fois (Matthieu XVII, 17) : « Si quelqu’un refuse d’écouter l’Église, qu’il soit pour toi comme le païen et le publicain ! »

 

II. Une Église fondée et organisée par le Christ

Le Christ donne à son Église une organisation bien nette :

 

1. Le Christ établit une hiérarchie

a) Parmi les soixante-douze disciples, Jésus en choisit douze comme « Apôtres » (Marc III, 13-19);

b)  Jésus donne aux Apôtres une formation spéciale (Mt XIII)

c) Jésus envoie les Apôtres prêcher et guérir (Luc IX, 1-6).

 

2. Le Christ confie à cette hiérarchie les rites du Royaume de Dieu

 a) On entre dans le Royaume par le Baptême, dont l’administration est liée à des signes et des paroles, que Jésus confie à ses Apôtres (Mt XXVIII, 19 ; Jean III, 5).

 b) On est incorporé pleinement dans le Royaume par l’Eucharistie, rite que le Christ confie aussi aux Apôtres (Jean VI, 53-57; Luc XXII, 19s).

c) Jésus donne aux Apôtres le pouvoir de ressusciter les âmes de la seconde mort, c’est-à-dire du péché : par la pénitence (Jean XX, 22).

 

3. Le Christ transmet son autorité à cette hiérarchie

a) Jésus transmet aux Apôtres son autorité de pasteur (Mt XVIII, 17-18)

b) Il leur donne le pouvoir d’enseigner : « Qui vous écoute m’écoute. » (Luc X, 16).

c) Finalement il leur donne tout pouvoir et il les envoie dans le monde entier : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc. De toutes les nations faites des disciples, les baptisant au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici que moi, je suis avec vous toujours jusqu’à la fin du monde » (Mt XXVIII, 18-20). — « Et moi, je dispose pour vous du Royaume comme mon Père en a disposé pour moi. « (Luc XXII, 29) —  « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. » (Jean XX, 21).

d) De quel « envoi », de quelle « mission » s’agit-il ? — Réponse : « Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » (Luc XIX, 10). C’est pour cela que les Douze doivent être munis de la force du Saint-Esprit (Act I, 6-8).

 

III. Une Église continuée jusqu’à aujourd’hui

 

1. Les Apôtres exercent leur autorité sacerdotale

a) La primitive Église, telle qu’elle nous apparaît dans les Actes des Apôtres et les Épîtres des Apôtres, est « la communauté des baptisés et des croyants » (Act II, 37-47), sous la conduite des Apôtres et des Disciples (Act VI, 2-4).

b) Les Apôtres se considèrent comme mandatés par le Christ, « par qui ils ont reçu grâce et charge d’apôtre pour amener en son nom tous les païens à l’obéissance de la foi » (Rom I, 5) comme « des serviteurs du Christ et des intendants des mystères de Dieu » (I Cor IV, 1) comme « en ambassade pour le Christ, et comme si Dieu exhortait par eux » (II Cor V, 20) comme chargés « du mystère de la réconciliation » (II Cor V, 18).

c) Pour accomplir cette mission reçue du Christ, ils partent prêcher partout (Marc XVI, 20), ils baptisent (Act II, 41) ils célèbrent l’Eucharistie (Act II, 42-46 ; XX, 7), ils rendent la justice et punissent (I Cor V, 3-5).

 

2. Les Apôtres transmettent leur autorité sacerdotale

 a) Les Apôtres ne se contentent pas d’exercer les fonctions ecclésiastiques leur autorité : ils les transmettent aussi (Act VI, 6 ; XIV, 23). Au fur et à mesure que l’ Église s’accroît en nombre et en extension, les Apôtres se désignent des auxiliaires et des successeurs. La mission de l’Église passe sans cesse des Apôtres à de nouvelles générations.

b) Auprès des Apôtres apparaissent donc dans la primitive Église des « Presbytres » ( = anciens) (Act XV, 22 ; I Pierre V, 1-12 ; Jac V, 14). D’après leur fonction, ils sont appelés aussi soit « évêques » ( = surveillants) (Act XX, 28), soit « diacres » (Act VIII, 5).

c) Ces collaborateurs sont choisis par la communauté, mais ils reçoivent des Apôtres leurs fonctions et leurs pleins pouvoirs (Act, VI, 6 ; XIV, 23). Ils transmettent leurs pouvoirs à d’autres. Paul transmet à Tite et à Timothée le pouvoir d’enseigner (II Tim IV, 2-5), le pouvoir pastoral (I Tim V, 19-21 ; Tite, II, 15) et la puissance sacerdotale (I Tim V, 22 ; Tite I, 5-9).

 

3. La hiérarchie de la primitive Église

a) Clément de Rome (mort en 97), disciple direct des Apôtres, écrit :

« Prêchant à travers les villes et les campagnes, ils éprouvèrent dans le Saint-Esprit leurs prémices, et les instituèrent comme évêques et comme diacres des futurs croyants » (Cor XLII, 4).

Et encore :

« Nos Apôtres avaient appris de Notre-Seigneur qu’il surviendrait des difficultés au sujet de l’épiscopat. C’est pourquoi ils instituèrent, après s’être bien informés sur leur compte, ceux qui étaient tout d’abord désignés, et posèrent ensuite cette règle que, ces premiers étant morts, d’autres hommes éprouvés leur succéderaient dans leur ministère. » (Cor XLIV, 1)

b) Ignace d ‘Antioche (mort en 110), disciple de l’Apôtre saint Jean, témoigne qu’à la tête de la communauté d’Asie Mineure et jusque dans les régions les plus lointaines (Eph, III, 2), un seul évêque dirige chaque communauté, au point de vue religieux et disciplinaire.

« Personne ne doit faire sans l’évêque ce qui revient à l’Église. Chaque Eucharistie ne vaut régulièrement qu’accomplie sous la présidence de l’évêque ou de celui qui en a été chargé par lui. Partout où l’évêque se montre, que soit le peuple, de même qu’où est le Christ se trouve l’Église catholique. Celui qui honore l’évêque est honoré de Dieu, celui qui accomplit quelque chose sans l’évêque sert le diable. » (Smyrniotes, VIII, 1-2; II, 1).

c) C’est ici que paraît pour la première fois le terme « catholique ». Le mot vient du grec « katholicos » ( = général, universel, pour tous). A partir de 150, le mot devient de plus en plus populaire. Cyrille de Jérusalem explique que le mot « catholique » est le nom propre de cette « sainte Église notre mère à tous, qui est l’Épouse de Notre-Seigneur Jésus-Christ ».

d) Irénée (mort en 202) écrit que la garantie d’authenticité la plus grande de la vraie doctrine est la lignée ininterrompue des évêques depuis les Apôtres : « les évêques institués par les Apôtres et leurs successeurs jusqu’à nous ».

 

Deux conclusions :

1. — Pour être vraiment chrétien, il faut appartenir à l’Église fondée par le Christ. Cette Église, c’est l’Église catholique, puisque c’est elle qui a conservé jusqu’à aujourd’hui la hiérarchie instituée par le Christ.

2. — Les différentes communautés qui se disent « chrétiennes » mais qui se sont séparées de l’Église catholique au 16e siècle (les Protestants : Luthériens, Calvinistes, Anglicans, etc. ) ou qui sont nées ensuite chez les Protestants (Témoins de Jéhovah, Adventistes, Pentecôtistes, groupes évangélistes, etc.) ne peuvent en aucune manière être l’Église fondée par Jésus-Christ.

[D’après Zenetti, Apologétique de poche.]

Des témoignages fiables et historiques sur la vie du Christ

L’ignorance de la religion est tellement répandue, aujourd’hui, que certaines personnes s’imaginent que Jésus-Christ pourrait n’être qu’une invention des croyants pour légitimer leur religion !

En réalité, tous les historiens sérieux affirment que Jésus-Christ a bel et bien existé, et qu’il a vécu en Judée (l’actuel Israël, qui faisait alors partie de l’Empire romain), vers les années – 3 à + 30 de notre ère.

Mais peut-on savoir précisément comment a vécu Jésus ? Ce qu’il a dit ? Ce qu’il a fait ?

Pour le savoir, 2000 ans après les faits, nous ne pouvons plus nous baser que sur l’Histoire. (De manière indirecte, la science peut aussi jouer un rôle, mais elle vient en complément, sur des sujets précis et controversés, comme le Linceul de Turin).

Quatre auteurs (Matthieu, Marc, Luc, Jean) ont laissé un récit de la vie de Jésus. Ces quatre récits sont nommés les quatre Évangiles.

La question cruciale est évidemment de savoir si ces quatre récits sont fiables.

Un des meilleurs spécialistes du sujet, le Père Philippe Rolland a résumé ses travaux sur les Évangiles dans son livre : “L’origine et la date des Évangiles” (1994).

Dans ce travail précis et rigoureux, il démontre que :

  1. Les apôtres ont été les témoins directs de la vie du Christ.
  2. Dès les années 40 (moins de 10 ans après la mort du Christ), ils ont  mis par écrit les enseignements et les principaux faits de la vie de Jésus, afin d’appuyer leur prédication orale sur une base écrite.
  3. Deux des évangiles furent rédigés par des témoins directs des faits (Matthieu et Jean) et sont donc des documents historiques de première importance.
  4. Les deux autres évangélistes (Marc et Luc) n’ont pas été des témoins directs de la vie du Christ, mais ils ont rédigé leurs récits en s’appuyant sur des témoins directs.
  5. Ces quatre documents se complètent et se renforcent.
  6. Les lettres (ou “épîtres“) laissées par certains Apôtres (particulièrement Pierre et Paul) viennent encore confirmer les faits rapportés par les Évangiles.
  7. Bref, nous avons, sur la vie de Jésus-Christ tout un ensemble de données fiables qui se confortent en se recoupant. On peut même dire que, de tous les personnages de l’Antiquité (y compris les Empereurs romains), Jésus est celui dont la vie est le mieux documentée.

L’ouvrage de Philippe Rolland  procède de façon rigoureusement historique. Il recense méthodiquement tous les indices et les examine avec soin. De plus – et cela ajoute une touche scientifique à sa démonstration – il examine le vocabulaire utilisé par les différents documents et s’en sert pour établir la chronologie de ces écrits.

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Les prophéties sur Jésus

[ Télécharger ce tract sur les prophéties et les Juifs ]

Prophéties-1
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Prophéties-2
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NB. Ce tract a présenté les prophéties juives de façon très résumée et schématique. Pour aller plus loin, voir la brochure « Pourquoi les Juifs ne croient pas en Jésus ». Elle répond à une étude du rabbin Shraga Simmons, portant le même titre. Shraga Simmons prétend que Jésus n’aurait pas accompli les prophéties messianiques. Mais en fait, l’examen de ses arguments se retourne contre lui, et prouve que Jésus est bien le Messie annoncé par les prophètes.

Pourquoi s’intéresser aux prophéties ?

Objection préalable :

« Les prophéties, ça ne m’intéresse pas. De toute manière, je ne crois pas à la Bible. Comment des prophéties qu’on ne trouve que dans la Bible, pourraient-elles me convaincre ? L’argument des prophéties, c’est un cercle vicieux. »

Réponse :

A défaut des prophéties, regardez un peu le monde autour de vous. Considérez, par exemple, le problème qui risque toujours de mettre le feu au monde (le conflit israélo-palestinien). Approfondissant un peu la question, réfléchissez un instant sur l‘incroyable destin du peuple juif, depuis trois millénaires. N’y a-t-il pas là matière à étonnement ?

Il crève les yeux que le peuple juif est vraiment un peuple à part.

Et un peuple à part de multiples façons :

1) Dans l’antiquité, par son monothéisme, son prophétisme et son messianisme,

2) Après sa dispersion, par sa survivance pendant 20 siècles (jusqu’à la reconstitution politique d’Israël, en 1948),

3) Depuis la venue du Christ : par sa postérité spirituelle (chrétiens [33% de la population mondiale] + musulmans [19%] = plus de la moitié de la population mondiale),

4) Enfin, par l’influence totalement hors de proportion qu’exerce ce petit peuple (et, aussi, la haine qu’il suscite : voir Bernard Lazare, L’Antisémitisme, son histoire et ses causes ; le nazisme, la question sioniste, etc.)

Quiconque veut comprendre le monde qui nous entoure butte nécessairement sur le mystère d’Israël.

Il y a là des faits objectifs qui méritent l’attention de toute personne intelligente.

Pas besoin de « croire à la Bible » pour cela. Il suffit de regarder les choses comme elles sont, et comme elles s’imposent à tout observateur impartial.

Voyons de près quelques-uns de ces faits.