Existence de Dieu

Prouver Dieu par la raison – Trouver la vraie religion

Oui, la vraie religion est facile à trouver

Nous avons montré ailleurs comment la raison prouve que Dieu existe.
Ensuite, de deux choses l’une : soit Dieu s’est révélé aux hommes, soit non.

  • Si Dieu s’est révélé, il existe une religion absolument vraie qui fait connaître Dieu avec certitude et qui mène à lui par un chemin sûr.
  • Sinon, Dieu reste le grand inconnu vers lequel on ne peut que tâtonner. Toutes les religions ne sont que des constructions humaines, plus ou moins intelligentes ou absurdes, généreuses ou malfaisantes, mais toujours humaines, et donc irrémédiablement faillibles.

Comment savoir ?

L’Être supérieur qui domine le monde a-t-il fait connaître aux hommes ce qu’il attend d’eux ?

Avant de répondre, il faut éliminer les parasitages, c’est à dire  les préjugés qui pourraient empêcher de réfléchir raisonnablement. Car tous les Français subissent l’idéologie laïciste, qui domine la société française  (voir l’encadré).

“Reconnaître quelle est la vraie religion n’est pas difficile à quiconque voudra en juger avec prudence et sincérité. En effet, des preuves très nombreuses et éclatantes – la vérité des prophéties, la multitude des miracles, la prodigieuse rapidité de la propagation de la foi même parmi ses ennemis et en dépit des plus grands obstacles, le témoignage des martyrs, et d’autres arguments semblables – prouvent clairement que la seule vraie religion est celle que Jésus-Christ a instituée lui-même, et qu’il a donné mission à son Église de garder et de propager.”

Léon XIII, encyclique Immortale Dei (1er novembre 1885).

Dès l’enfance, sans s’en rendre compte, les Français sont soumis par l’école d’État au conditionnement laïciste : la religion est toujours présentée comme une affaire d’héritage culturel, de sentimentalité personnelle ou d’opinion privée – et non de vérité absolue et universelle.

Pour pouvoir réfléchir sereinement sur la religion, il faut d’abord examiner rationnellement ces préjugés laïcistes.

 

A la chasse aux préjugés

Préjugés laïcistes

Les laïcistes ont du mal à admettre qu’on puisse considérer une religion comme la seule vraie. Avoir des croyances, c’est permis, mais sans les prendre pour des vérités absolues ! Pour eux, il en va de la religion comme de la gastronomie ou de la littérature : à chacun ses goûts et ses choix, qu’on peut afficher et défendre, mais tout en sachant bien, au fond, que ceux du voisin sont également valables et respectables. Pas de vérité universelle et définitive.

Ces partisans du relativisme religieux sont généralement assez fiers de leur largeur de vue ; ils se croient bien supérieurs aux siècles moyennageux où un dogme religieux était imposé par voie d’autorité à toute la population.

Le plus comique est qu’ils peuvent passer leur vie entière sans jamais apercevoir qu’ils ont  eux aussi cette intransigeance, cette étroitesse de vue et cette docilité aveugle qu’ils trouvent si stupéfiantes chez les croyants.

Absolument certains qu’il n’y a pas de certitude absolue en matière religieuse, ils mettent en cette conviction une foi tellement candide qu’ils ne s’aperçoivent même pas que c’est précisément une croyance, et ne s’interrogent jamais sur ses fondements.

En savoir plus : Qu'est ce que le laïcisme ?

Le LAÏCISME est l’idéologie qui prétend organiser la société comme s’il n’y avait pas de vraie religion, ou même comme si Dieu n’existait pas. C’est en France, aujourd’hui, l’idéologie d’État.

Le mot “laïc” est d’origine chrétienne. Il désigne, à l’origine, un simple chrétien : un membre de l’Église qui n’est pas clerc. En ce sens, Pie XII évoquait la “saine laïcité de l’État”,  ce qui signifie seulement que le gouvernement civil n’est pas assuré par les clercs. (“Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu” a dit Jésus).

Mais le mot “laïc” a pris au 19ème siècle un tout autre sens. Parce que l’expression école athée ou anti-chrétienne aurait effrayé les Français (très majoritairement catholiques), Jules Ferry, qui voulait se servir de l’école d’Etat pour déchristianiser la France, imagina de la nommer “école laïque” (ce qui, normalement, signifiait seulement : école tenue par des non-clercs). Ce détournement du langage l’aida à imposer l’école officielle. Il utilisa aussi le mythe de la gratuité (alors que l’école d’Etat , payée par les impôts, revient en réalité très cher) et le mythe de la  neutralité (alors que la rédaction des manuels et la formation des maîtres furent confiées à des militants anti-catholiques). Pour imposer son école sans-Dieu, il supprima enfin la concurrence en expulsant les religieux enseignants (4000 frères et 15000 sœurs expulsés dans la seule année 1886), en fermant les écoles catholiques (18000 entre 1901 et 1913) et même en volant des bâtiments aux catholiques (loi du 1er juillet 1901). Ainsi Jules Ferry parvint à imposer son école anti-chrétienne (dite laïque)  qui, peu à peu, déchristianisa la France.

Le mot “laïc ” est donc devenu ambigu. La saine laïcité (qui distingue  le pouvoir religieux et le pouvoir politique) est d’origine chrétienne (car les empereurs romains païens confondaient tous les pouvoirs dans leurs mains ). Mais le laïcisme est une idéologie anti-chrétienne.

Les laïcistes tiennent comme un dogme qu’il n’y a pas de dogme  ! Ils n’y voient aucune contradiction, parce que, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir (dans le Bourgeois Gentilhomme de Molière), ils adhèrent à des dogmes sans s’en rendre compte ! Poussez-les donc dans leurs retranchements. Pressez-les de vous expliquer d’où vient leur conviction. Demandez-leur ce qu’il y a d’absurde dans l’idée que la vérité religieuse est unique. Vous constaterez vite qu’ils n’ont aucun argument décisif. Ce n’est pas chez eux une conviction raisonnée mais une croyance, un préjugé produit par la pression sociale. Plongés depuis leur petite enfance dans une société qui se proclame laïque et qui refuse tout dogme religieux, ils reçoivent tout naturellement les préjugés laïcs (même s’ils sont convaincus de penser par eux-mêmes). Leur premier pas vers la vérité sera de prendre conscience de ce conditionnement, afin de pouvoir s’en libérer.

 

Et les préjugés catholiques ?

Objection : un chrétien reçoit lui aussi, dans sa famille et son école catholique, des préjugés qui influencent sa vision du monde.

Triple réponse :

1. — L’enfant catholique sait qu’il reçoit un enseignement catholique. S’il est orienté vers Dieu, c’est en toute connaissance de cause. Tandis que l’idéologie laïque impose son option en faisant mine d’être neutre. Ce qui est un mensonge. Ce mensonge a même été reconnu, après coup, par certains des promoteurs de l’école sans Dieu. (“La neutralité est, elle fut toujours, un mensonge, peut-être un mensonge nécessaire”, disait René Viviani, ministre de l’ Instruction publique de la 3e République.)

2. — De plus, aujourd’hui, la plupart des écoles ” catholiques” sont atteintes par le laïcisme. Elles se sont alignées sur l’idéologie officielle. Elles n’y ajoutent qu’une vague teinture souvent sentimentale. Le catholicisme n’y est plus présenté comme la religion révélée par Dieu. Il n’est plus enseigné comme la vérité absolue et définitive en matière religieuse mais comme une manière parmi d’autres. d’exprimer son sentiment religieux. Même si vous avez été dans une école “catholique”, vous êtes influencé, sans vous en douter, par les préjugés laïcistes. Il faut vous en libérer.

Neutralité ?

Dans L’Humanité, n° 170 (4 octobre 1904), en première page :
« Pourquoi cette neutralité, qui est une chimère, résiste-t-elle à tout ? […] La neutralité ? Elle est, elle fut toujours, un mensonge. Certes, elle fut peut-être un mensonge nécessaire lorsqu’on forgeait au milieu des impétueuses colères de la droite, la loi scolaire. […] On promit cette chimère de la neutralité pour rassurer quelques timidités dont la coalition eût fait obstacle à la loi. »

3.Paradoxe : certains Français d’origine catholique s’imaginent qu’ils font preuve de liberté intellectuelle et de largeur d’esprit en rejetant le christianisme. Alors qu’en réalité, c’est précisément à ce moment qu’ils se soumettent aux préjugés du temps, ceux de l’idéologie laïciste, aujourd’hui au pouvoir.

La pression laïciste est énorme, dans tous les secteurs de la société. Elle impose son idéologie à peu près partout. Son grand dogme, c’est qu’il n’y a pas de dogme, pas de religion vraie révélée par Dieu. Pourtant, cette option n’a rien d’évident. Tout homme sensé doit se libérer du prêt-à-penser laïc et obligatoire. Est-il donc interdit à Dieu de venir révéler qui il est et comment on peut entrer en relation avec lui ? Non seulement cette intervention de Dieu n’a rien d’absurde, mais elle est même plutôt probable.

– Mais comment en être sûr ? Et, surtout, comment discerner la vraie religion, parmi toutes celles qui exercent leur culte sur la planète Terre ?

Ici encore, les préjugés laïcistes jouent à plein. Toutes les religions sont présentées, par principe, comme équivalentes et interchangeables. Toutes les religions seraient de même nature. Est-ce vrai?

C’est cet autre préjugé qu’il faut maintenant examiner.